dimanche 6 février 2011.
Ce soir, j'ai coincé mes doigts dans les volets. *> 14:01.

Et c'est douloureux.

C'est douloureux.
Tout ce temps vide, à entendre les questions, à chercher des réponses.
Toujours ce noir qui revient. Entre l'heure raisonnable pour dormir, l'heure où l'on se force à dormir, le temps qu'il reste à dormir.
L'angoisse du sommeil. Je pensais en avoir fini avec ça. Je pensais avoir endormi le dragon.

Je ne suis qu'une encre invisible. Une petite goutte de citron sur une feuille. Je n'ai toujours pas trouvé de révélateur. Ce révélateur qui fera voler les particules encombrantes.
En attendant, le papier se flétrit, quel bien vilain mot, il jaunit, il s'effrite.

Je retiens mon souffle.

Pétale(s) de rose : 0

lundi 24 janvier 2011.
Demain peut-être. *> 14:29.

La nuit est complète.
Si belle et si effrayante à la fois.

La nuit, c'est la lune qui éclaire le repos. Le souffle tranquille de la terre. Ses rayons ondulent au rythme de l'eau, comme un miroir infini.

La nuit, c'est ce moment, où allongée dans le noir, tout est là. Plus rien ne bouge, je n'ose plus respirer. Je voudrais arrêter le temps, pour pouvoir souffler à mon tour. Mais les aiguilles continuent de tourner, toujours au même rythme. Infatigable.

Les minutes s'égrènent, puis les heures, puis la nuit. La pâleur du jour pointe de son regard la pâleur de mon visage.
J'ai perdu mes rêves.
Les nuits, courtes, ne me laissent qu'un goût amer, une sensation de trou noir, sans repos.

Pétale(s) de rose : 0

jeudi 20 janvier 2011.
Comme une ellipse temporelle *> 11:30.

Et si je réessayais.
Poser un mot, par-ci par-là.

Depuis le dernier article, plus d'un an s'est écoulé.
J'ai eu le temps d'aller à Paris et d'en revenir.
J'ai eu le temps de rencontrer, le temps de découvrir, le temps de rêver, le temps de lire, de relire, de relier.
J'ai eu le temps de trouver le temps, de manquer de temps.
J'ai eu le temps de grandir.

Ce soir, je plante une petite graine, ici.
Peut-être qu'elle fleurira, peut-être qu'elle restera encore un peu sous terre.

Pétale(s) de rose : 1

mardi 3 mars 2009.
Rose sous la pluie *> 10:06.

Joli rêve que je nourri(ssais) depuis septembre et encore plus fort après la toussaint... Partir à Paris, vous rejoindre enfin là-haut.

En secret je le préparais, je l'envisageais. Encore plus fort ces derniers temps sachant que lui il s'en ira rejoindre la tour Eiffel dès septembre.

Je me voyais déjà marcher dans les rues parisiennes. Vous voir tellement plus souvent. Respirer un autre air. M'éloigner un peu de mon cocon quelque peu étouffant. Vivre autre chose.

C'est les yeux plein de larmes que ce soir ce rêve s'est envolé, trop haut pour que je puisse l'atteindre.

Pétale(s) de rose : 5

lundi 2 mars 2009.
Pluie de bonheur*> 06:22.

Je suis désolée pour tout ce vide ici. Mais j'ai croisé le bonheur sur le chemin, et écrire sur cette chose merveilleuse serait la mettre à nue et je refuse. Je protège ce petit bout de ma vie. Il y a des choses difficiles à exposer. Et écrire sur le bonheur est bien plus compliqué je trouve.

Mais même si ce jeune homme m'apporte beaucoup de lumière les fantômes du passé sont toujours là pour rappeler mon coeur au gris. Quatre années se sont écoulées, quatre et demi même si l'on voulait faire dans la précision. Il s'en est passé des choses en quatre ans. Des rencontres, belles et moins belles. Des rencontres, mais toujours guidées et réprimée par ces barrières construites en moi il y a quatre ans et cinq mois...

S'attacher aux autres ou non. C'est un sujet tellement récurrent dans mes mots que je ne voudrais ennuyer personne sous le flots répétitif de mes mots. Mais certaines blessures ne guérissent jamais. Le temps passe sur tout pourtant en général. Mais là c'est trop profond, trop violent, trop tout.

Rien que de penser à tout ça mon coeur s'accélère, j'ai le souffle coupé et je ne contrôle plus mes mots ce qui donne ici un insipide étalage de chagrin personnel. Excusez-moi sincèrement. Je ne sais même plus ce que je dois faire de cette note... Continuer ? Reprendre toute cette histoire du début pour ceux qui ne l'ont jamais lue ? Tout effacer, ravaler mes larmes et faire la fille indifférente ?

Tomber sur les photos d'Eux. Ces amis perdus un jour. Je n'ai jamais fait mon deuil. Ces amis perdus il y a quatre ans et qui ont avancé sur leur chemin, pendant que je trébuchais sur le mien, privée de leur lumière. Et je me fais mal en regardant leur photo d'aujourd'hui, je m'imagine avec eux sur ces photos, au milieu de tous les moments qu'ils partagent loin de moi...

Pétale(s) de rose : 2

dimanche 25 janvier 2009.
Souflle au clair de lune*> 20:52.

J'ai beaucoup hésité à effacer l'article précédent qui est pire que négatif. Puis je me suis ravisée. Si je l'ai écrit c'est que j'en avais besoin, alors à quoi bon l'effacer...

J'avais dit que j'allais me coucher, que dans une heure je quitterais l'ordinateur pour Flaubert. Puis finalement, je suis restée. Il est maintenant 5h53, et depuis une ou deux heures j'ai renoncé à aller me coucher étant donné que mon réveil sonnerait à 7h30. J'en suis à ma seconde tasse de café, je travaille mon dossier de pratexte, mon rapport de stage, mes corrections multiples, je réponds à une interview, je cours dans tout l'appart' après ma souris qui a trouvé le moyen de descendre de mon bureau et a compris que derrière le piano je ne peux pas l'attraper...

Il s'en passe des choses la nuit. Il s'en passe des choses dans ma vie. Que sont quelques larmes face au souffle de vie qui me porte depuis quelques semaines ? Qu'est cette subite angoisse des cours face à l'envie d'être professeur des écoles un jour ? Les moments de doutes et de peur sont ceux qui nous propulsent plus haut, plus en avant une fois dépassés.

Tourbillon de vie. Je me sens vivante, alors que je suis en pleine nuit blanche et que je sais que j'ai une grosse journée demain. Et alors ? Je dormirais mieux la nuit prochaine. Je me sens comme poussée par une énergie nouvelle sans savoir ce qu'elle est. Je ferais mieux de dormir bien entendu. Mais une nuit sans dormir n'est pas la fin du monde. Je m'écoute. A quoi bon me retourner pendant des heures dans mon lit ? Seule dans le salon encore les sentiments qui m'habitent sont bien différents de ceux qui étaient en moi il y a 24 longues heures. Humeur changeante ? Tant mieux !

Je vais vous laisser ici. Laisser vos rêves en paix, et vos nuits paisibles je l'espère. J'avais juste en vie de montrer que quelques lignes noires ne retranscrivent pas forcement un état général. Je vais retourner à ma tasse de café, à mes boulots en tout genre, à la fin de mon film, à ma Nora, à moi.

Pétale(s) de rose : 3

samedi 24 janvier 2009.
Obstacle au fil du vent *> 08:17.

J'ai le cœur qui bat vite. Bien trop vite. Je rate un battement de cœur, le temps d'une seconde je ne respire plus, je m'essouffle.

Un sanglot rompt le silence de cet appartement si vide. Comment est-ce que je fais pour en revenir toujours au même point. Même quand j'avance, toujours plus vite, sur cette voie qui est la mienne, même si chaque jour m'apporte tant de choses... J'ai ce sentiment si ce n'est d'être tirée en arrière, d'en revenir toujours au même endroit. A ces larmes qui coulent, au milieu du silence, faisant résonner toute cette solitude qui m'entoure.

Comme un poids qui s'envole le temps que les larmes emportent la douleur. Mais un poids qui revient, plus fort, plus violent, plus intense.

J'ai l'envie de partir, de m'envoler. Ne plus m'attacher au moindre espoir. Laisser des choses de côté, me mettre hors d'atteinte au risque d'être blessée, déçue.

Je crois que seule une personne me connait vraiment. Je crois qu'il n'y a qu'à lui que j'ai ouvert toutes les portes de mon esprit, qu'au fil de nos heures de discutions je me dévoile, sans peur. Fusionnel et lointain. Comme s'il ne pouvait pas me faire de mal. Je me sens en confiance, comprise. Un peu moins seul quand il me confie ses mots qui me portent un peu plus haut.

Je ne suis pas en train de dénigrer toutes ces amitiés construites de différentes façons avec différentes personnes. J'en ai assez d'être déçue, de ne pas entendre les bons mots, de ne pas voir certains gestes.

Comme une impression d'étouffer, et pourtant de rire comme jamais.

Pétale(s) de rose : 1